Une histoire avec Gaston Couté et Lionel Jospin

Pierre Languille a présenté les textes de Gaston Couté accompagné de musiciens d'horizons divers mais avec vue sur Montmartres.

A Molac, dans cette campagne hostile, humide, vide. Un de ces endroit qui sent le suicide et l'alcoolisme, la chasse et l'industrie agro-alimentaire*.

"La Bretagne quand elle pleut", quoi. comme chantait l'autre, au coin du feu, dans sa longère confortable en bord de mer... Ici, c'est pas pareil. La pluie elle colle, elle traverse, elle imprègne. On ne la sent plus, on la respire, on doit en extraire l'oxygène. Elle a choisit le coin pour faire ses petits...

Ce dimanche là, le lendemain d'un magnifique concert de La Tordue, à La Vieille Forge.

Ah, oui, au fait, il y avait aussi un fameux cabaret à Molac, La Vieille Forge, qui avait vu défiler, en son temps, La Mano, Les Négresses Vertes et dix ans - et autant de tauliers - plus tard : Dolly, La Tordue, Sanseverino...

Phillipe Languille disait du Gaston Couté, le poète patoisant, anar comme on l'était à Montparnasse, un gâs qu'à mal tourné. Il était accompagné de musiciens des Tètes Raides, La Tordue et Cartel Del barrio, pour vous donner une idée du niveau général et de l'ambiance brinquebalante de l'ensemble.

Magique, nostalgique et drôle à chaque coin de vers, de verres...

Je me rappelle bien de ce dimanche pour être allé chercher Grégoire des Tètes Raides à la gare, et être allé voter Lionel Jospin, contre Chirac et Balladur, en 95. Je me souviens du soulagement général, à l'écoute des résultats à la radio, de savoir Jospin au second tour avant que le spectacle ne commence.
 

*Bon ok, pas plus là qu'ailleurs dans un rayon de quarante km, c'est vrai!